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    Comme les mauvais élèves, brillants mais paresseux, Chattam a développé la faculté d’aller piocher à droite, à gauche des données scientifiques, techniques, politiques, médicales jusqu’à former un tout singulier qui n’appartient qu’à lui. Dans sa ‘théorie Gaïa’, on trouve pêle-mêle le devenir écologique de la planète, le désengagement de l’Etat, la manipulation génétique, les méfaits du marketing…

    Passé le cap d’un décor qui prend son temps pour s’installer, l’intrigue défile : efficace, haletante, angoissante la plupart du temps. Et quand il s’agit de pénétrer dans l’âme d’un tueur en série, l’écrivain surprend dans son aptitude à dépeindre l’horreur, la chair et les entrailles.

    Jouant sur les codes, flirtant avec le fantastique, jamais Chattam ne sombre dans la facilité de l’entre-deux. L’écrivain tranche, son histoire s’ancre bien du côté de la réalité, celle de l’anticipation proche. Un roman qui n’a pas pour ambition que d’être dévoré et réussit son coup.

     

     

    La Théorie Gaïa de Maxime Chattam Editeur : Albin Michel Publication :2/5/2008

     

     


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    "De la violence pénétrante et sombre des photographies de Don McCullin, émane un flot silencieux de compassion, projetant le pouvoir évocateur de ses images sur le registre illimité des drames humains." Ainsi la photographe italienne Giorgia Fiorio, autre inconditionnelle du noir et blanc, évoque-t-elle le travail du célèbre photojournaliste britannique. De son oeuvre riche et poignante, Reporters sans frontières a extrait quelques-uns des clichés les plus illustres.

    Une évidence, presque, tant la vie et l’art de McCullin sacralisent la nécessité de protéger la liberté de la presse.
    Depuis le début des années 1960, le reporter de guerre a arpenté le monde pour témoigner des atrocités commises par ses congénères au nom des nationalismes, des obédiences religieuses ou des velléités économiques. De ses clichés pris en 1961 à Berlin lors de la construction du mur, à son travail sur les ruines de l’Empire romain autour du bassin méditerranéen entrepris en 2002, la revue souligne l’engagement de McCullin. Animé par la colère et l’impuissance, par la compassion à l’égard des victimes, armé de son seul objectif, il montre la souffrance et la mort, l’humiliation et la déshumanisation. Dans la terreur d’une femme qui par sa porte entrebâillée assiste à la charge des soldats britanniques contre de jeunes catholiques en Irlande du Nord. Dans la détresse d’une famille palestinienne quittant le cimetière du martyr à Beyrouth...


    "Il me semble que le don de voir ce qui se passe vraiment dans le monde m’appartient dès lors que j’en fais bon usage", dit McCullin. Ces cent photos le prouvent, le Britannique a le talent de saisir et de rendre compte de la marche chaotique du monde. Le courage, aussi, de monter au front pour accomplir son devoir et de mettre des visages sur la douleur. Un album au service d’une cause majeure, et un témoignage unique de cinquante ans d’histoire.

     

     

    100 photos de Don McCullin pour la liberté de la presse de Collectif Editeur : Reporters Sans Frontières Publication : 30/4/2009

     

     


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    Certaines nouvelles restent gravés dans la mémoire, pour longtemps. C´est notamment  le cas de La vanité, d´Enrique Serna, où un écrivain local, après avoir recu une lettre de recommandation d´un grand écrivain, commence à développer un ego surdimensionné, à ses dépens. Le processus narratif nous entraine sur le champ du conte philosophique, où le personnage principal, Juan Pablo comprendra qu´il préférera la "germination du silence" à l´orgueil superficiel et douloureux. Le nouveau de David Toscana, qui narre l´obsession d´un employé de bureau pour le nouveau salarié, et ses stratégies pour toujours le dépasser, puise sa force dans l´absurdité de la situation, propre notamment aux pièces de théâtre de Yasmina Reza: sur un format court, David Toscana parvient avec brio à retranscrire une personnalité borderline et son comportement obessionnel, tout en y apportant une dimension fataliste tragique. 

    La nouvelle érotique et métaphysique de Eloy Urroz (Santo Tomás de los Plátanos) fait également preuve d´une fantaisie et d´une inventivité surprenante. Fernando de León, l´une des étoiles montantes de la littérature mexicaine dresse le tableau comique d´une famille délurée qui fait preuve de créativité pour respecter les dernières volontés de l´aieul décédé (Quand grand-père est mort). Quant à Les merveilleuses odeurs de la vie, de Paco Ignacio Taibo II, elles plongent le lecteur dans un délire métaphysique aux marges de la science-fiction des plus réussis.

                Une anthologie surprenante et dépaysante d´une littérature mexicaine au top de sa forme depuis ces trente dernières années.


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    Cette année, le Mexique a été le pays d´honneur du Salon du Livre de Paris, ce qui a été l´occasion pour beaucoup de lecteurs, qui ne juraient que par Jorge Volpi, de découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux horizons. Pour tous les autres qui ne connaissaient du Mexique que son histoire, sa gastronomie, et sa grippe aviaire, l´anthologie proposée par les éditions Métailié leur permettra d´entrer dans le temple de la littérature mexicaine contemporaine, en y ressortant avec une irrésistible envie de s´intéresser de plus près à ce pays foisonnant en matière de talents artistiques.

                L´avant-propos, servi par F.Gaudry, nous explique dès les premières pages l´attrait que peut représenter pour les lecteurs la littérature mexicaine. Parce qu´elle s´oppose avec grâce aux mouvements du " réalisme magique" des années 60, en créant des nouvelles tendances dites du "crack", qui usent du rêve, de la science-fiction, empruntent à la culture rock et font de Mexico un personnage à part entière de ses histoires, la mouvance des auteurs mexicains contemporains est pleine de (bonnes) surprises qu´on aurait tort de ne pas découvrir. L´anthologie de Métailié ne se contente pas de nous donner un avant-goût de ce phénomène, au contraire: elle nous plonge au coeur de cette culture. Si les nouvelles qui sont proposées ici ne représentent pas une liste exhaustive des talents mexicains, elles en dressent pourtant un ensemble éclectique et qualitatif.

                 On y trouve ainsi des univers où la drogue, le sexe et la mort règnent en maître (José Agustín, Un cadavre sera transporté par voie express), où rêve, frustration et mélancolie se mêlent habilement (Antonio Sarabia, La mousse sur la pierre), où des légendes urbaines deviennent les fondations du récit (Alberto Ruy Sanchez, Réveil à Tehuantepec). Il y a aussi des voyages (Juan Villoro, Le crépuscule maya), des satires amères de comportements humains (Enrique Serna, La vanité), de l´humour (Ana Garcìa Bergua, Les voitures), et des tragédies (Ana Clavel, Son vèritable amour). Bref, on aurait tort qualifier la littérature mexicaine d´unitaire et bridée. Elle est au contraire hétérogène, multithématique et dépasse tous les cadres réducteurs de la créativité.

     

     

    DES NOUVELLES DU MEXIQUE - collectif présenté par F. Gaudry, ed. Métailié, fev 09, 13€, 382pages. 

     

     


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  • Voici un livre qui traite de trucs et astuces afin de bien bricoler sa plomberie. Co-écrit par David Fedullo, Thierry Gallauziaux, plombier à Perpignan , "La plomberie en PER, PVC et multicouche" est un vade-mecum très utile aux bricoleurs.  Pour exemple, les toilettes bouchées :

     

    Plomberie : le cas épineux des toilettes bouchées

    Pas de panique ! Ce problème tout le monde le connaît… Et il y a des solutions simples pour le régler. Dans un premier temps,  pour déboucher des toilettes encombrées ou bouchées, il faut commencer par verser un seau d’eau chaude dans la cuvette. Vérifiez si l’eau s’est légèrement abaissée. Si c’est le cas c’est que la méthode fonctionne. Autre option, la célèbre ventouse. Placez la dans le fond des toilettes, appuyez puis relâchez pour créer un appel d’air qui débouchera la canalisation. Cette technique marche généralement très bien !

    Reste le déboucheur à pompe qui se compose d’un bol en caoutchouc, d’un piston ou d’une poignée ainsi que d’un tuyau en plastique. Pour l’utiliser il faut boucher le trou des toilettes avec le bol en caoutchouc avec le même principe que pour la ventouse. Après il suffit d’appuyer sur le piston et d’effectuer plusieurs mouvements de va-et-vient sur la poignée. Le résultat est souvent immédiat !

    Vous pouvez aussi utiliser un furet. Cette technique est très efficace pour atteindre le bouchon. Il faut  introduire progressivement le furet dans les canalisations. Dès que cela commence à bloquer, c’est que le bouchon a été atteint !  Il faut ensuite activer la manivelle afin de casser et de dissoudre complètement le bouchon. Le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude peuvent s’avérer être de très bons alliés. Ils provoquent des réactions chimiques qui peuvent désobstruer vos canalisations. Laissez agir plusieurs minutes avant de tirer la chasse d’eau.

     

    Un livre très pratique pour tout apprenti Plombier

     

    La plomberie en PER, PVC et multicouche,  David Fedullo, Thierry Gallauziaux, Eyrolles, 2014


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